J’ai souvent parlé du phénomène, de plus en plus répandu, des menaces de mort envers les politiciens et autres figures publiques. On apprenait, sans grande surprise, que plusieurs élus ne solliciteront pas un nouveau mandat, écoeurés par une minorité de tatas qui se défoulent sur leur dos, simplement parce qu’ils sont payés avec leurs taxes (alors qu’on sait très bien que la majorité de ces tatas ne paient ni taxes, ni impôts — ou si peu).
C’est une chose de demander des comptes à un politicien, et c’est tout à fait légitime. Mais c’en est une autre de penser que tu peux menacer de les pendre ou de les tuer juste parce que t’es pas d’accord avec ce qu’ils disent ou pensent.
Gère-toi, Gérard, pour l’amour du tabarnak ! On dirait un enfant de 2e année faible qui n’a pas les outils émotionnels pour gérer ses émotions dès que quelque chose le dérange.
On est en train de devenir une belle société de mauviettes, remplie de “courageux” keyboard warriors qui menacent tout le monde mais qui chient dans leurs culottes dès qu’ils sont confrontés en personne.
Des gens qui ont beaucoup trop de temps à perdre. Et surtout, c’est rendu beaucouptrop facile de s’en prendre à quelqu’un en ligne, souvent caché derrière l’anonymat le plus total.
Porter plainte. Systématiquement.
Le dernier exemple en date, c’est une chronique de Karine Gagnon dans Le Journal de Québec, où elle nous apprend que le maire Bruno Marchand porte plainte systématiquement contre ceux qui le menacent de mort.
C’est exactement ce qu’il faut faire. Bravo.
Il faut que cette gang-là arrête de croire qu’ils peuvent dire n’importe quoi sans conséquence. Bien sûr, ils vont pleurnicher (ils font que ça), en criant à l’“atteinte à leur liberté d’expression”, un concept qu’ils ne comprennent manifestement pas.
La liberté d’expression, ça veut dire que le gouvernement ne t’emprisonnera pas pour tes opinions. Point. On est au Québec et au Canada, deux sociétés de gougounes : crains pas, tu peux dire ce que tu veux. Mais ça ne veut pas dire que tu vas échapper aux conséquences de tes paroles. Tu peux parler, c’est clair. Mais tu vas vivre avec ce qui vient avec.
Parce que tu sais quoi, chef ? Les autres aussi ont des droits. Et les autres aussi ont des recours.
Évidemment, ces deux neurones et quart perdent les pédales dès qu’une femme est concernée. On tombe aussitôt dans la misogynie crasse, les insultes sexistes, les réflexes primitifs. C’est tout ce que leur cervelet de bovin leur permet d’éructer comme connerie.
Il faut arrêter de leur donner un get-out-of-jail-free card.
Une menace ? Parfait : accusation immédiate. Et comme par hasard, quand ils se font confronter par la police, ils deviennent soudainement beaucoup moins fantasques. Ils jurent qu’ils n’avaient “jamais eu l’intention de passer à l’acte”.
Sure thing, bro.
Pourquoi avoir un compte sur les réseaux sociaux ?
Si j’étais politicien (ce que je ne serai jamais, rassurez-vous), je n’aurais aucun compte de réseau social. T’as quelque chose à me dire, le baller ? Viens me voir dans mon bureau de comté. On va voir à quel point t’es aussi friand de menaces en personne.
Dans le temps, les crétins qui voulaient faire des menaces devaient écrire une lettre. Déjà là, c’était un effort intellectuel qui éliminait 90 % de la gang. Ensuite fallait la mettre dans une enveloppe, coller un timbre, sceller le tout, puis faire l’effort de sortir et trouver une boîte aux lettres.
Le prix du timbre en éliminait une couple. L’effort se chargeait du reste. Il ne restait que les plus motivés — qu’on pouvait facilement retracer.
Aujourd’hui, tu peux menacer un élu de lui trancher la gorge directement de ton téléphone intelligent (qui l’est pas mal plus que toi, on va se le dire) pendant que tu tu dompes ton PFK aux toilettes.
De un, c’est beaucoup trop simple. De deux, Dieu merci qu’on n’a pas encore inventé les messages en odorama.
La fin de la société Nerf, ça presse !
Il est temps de serrer la vis. Menacer de mort, de “crisser une volée”, de “violer dans une ruelle sombre”, ou toute autre forme de menace violente, ça doit être traité comme ce que c’est : un acte criminel.
Il faut enlever l’aura d’impunité qui entoure ceux qui ont l’intelligence émotionnelle d’une mouche à marde et qui sont incapables de fonctionner en société.
Une fois qu’on aura passé la gratte et établi que les menaces entraînent des conséquences réelles, peut-être que les gens de qualité recommenceront à envisager une carrière politique.
Et les médias, là-dedans ?
Peut-être que vous pourriez arrêter de vous plaindre d’un bord de la bouche de ce climat toxique… tout en entretenant la haine, l’intolérance et la division avec vos chroniqueurs de marde de l’autre.
Oui, je parle de vous autres, Journal de Québec et Journal de Montréal



